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Decentralization in times of crisis: a sensible balance to maintain.

Whether economic and financial, societal or health, these crises are testing the limits of our systems. This is particularly true for our political systems and governance models. Once these limits have been highlighted and understood, we say “never again”. We then want to test something else, and very often it is the opposite…

It is as if there is no salvation in nuanced and measured actions. It is as if we are always looking for a scapegoat. In this sense, it is common for political societies to oscillate between centralization and decentralization, two temptations thought of as antagonisms. But what if we were to see them as polarities instead?

With increasing globalization since the 1990s, it is hard to imagine the future without it… Logically, we aspire to more integration, more control, and more recently thanks to AI and Big Data, predictability in all things. Caught in this whirlwind, nation states can run out of steam, challenged by supranational entities, whether legal or criminal, but also confronted with a “continentalization” of communities of destiny.

In order to exist at a given level, be it global, continental, state or that of a multinational firm, an entity must rely on a “lattice” of resources useful to its survival: standardization, language, currency, available technologies ,data management and steering capabilities among others.

While ambition is not without the necessary centralisation and convergence of conduct, this does not in any way exclude subsidiarity. On the contrary, a brain is only a brain if it has organs to direct, which are themselves largely responsible for the use of their resources and their contribution to the overall health of the organism.

Even more so as the move to decentralize is real. It echoes people’s aspirations for greater horizontality and transparency in their relations with their leaders. For we are living in an exciting period, where initiatives in the field are more easily taken up, where exchanges are becoming more circular and where certain habits are becoming established… a ratchet effect is taking hold.

The aspiration to decentralize also points to a strong need for responsiveness in managing crisis situations. This cannot happen without some reorganization of the State, which is often seen as a sprawling structure surrounded by an administrative maze. However, the need for crisis management implies rethinking the levels of command, in order to keep what should be at the central level, and to delegate subsidiarily what can be delegated to more local levels. In contact with the needs of the population, the latter are best able to make informed decisions.

But the digital transformation is itself a carrier of decentralization. Not only is it changing the model of public governance, but it is also revisiting the business referentials, bringing out new necessary functions.

In the front row is the great mastermind: The Chief Digital Officer! Usually positioned as a Director of Administration: partly at the head office and partly in a functional responsibility with regional executive teams and major conurbations. A good dose of change management must be added, so that these new prerogatives are accepted by all stakeholders.

While decentralization is undeniably beneficial in times of crisis, it requires both time and preparation. And in case the decentralised levels are not yet operational when the crisis occurs, the central level can always continue to “do the job”.

Let us not get into wishful thinking about decentralisation. This must remain a lever, a pragmatic tool for the betterment of the population. But this decentralization must be thought through and implemented without ever compromising the authority or the room for maneuver of the State.

Qu’elles soient économiques et financières, sociétales ou sanitaires, les crises testent les limites de nos systèmes. C’est particulièrement vrai pour nos systèmes politiques et nos modèles de gouvernance. Et une fois ces limites mises en lumière et comprises, vient le temps du « plus jamais ça ». On veut alors tester autre chose, et bien souvent l’opposé…

Comme s’il n’y avait pas de salut dans la nuance et la mesure. Comme si l’on recherchait un bouc émissaire. Dans cette logique, il est courant que les sociétés politiques oscillent entre centralisation et décentralisation, deux tentations pensées comme des antagonismes. Et si l’on y voyait plutôt des polarités ?

La mondialisation progressant depuis les années 1990, difficile d’imaginer l’avenir sans elle… Logiquement, nous aspirons à davantage d’intégration, de contrôle, et plus récemment grâce à l’IA et au Big Data, de prévisibilité en toutes choses. Pris dans ce tourbillon, les Etats nations peuvent manquer de souffle, challengés par des entités supranationales, qu’elles soient légales ou criminelles, mais aussi confrontés à une « continentalisation » des communautés de destin.

Pour exister à un niveau donné, qu’il soit global, continental, étatique, ou celui d’une firme multinationale, une entité doit s’appuyer sur un « treillis » de ressources utiles à sa survie : normalisation, langue, monnaie, technologies disponibles (il y aurait beaucoup à dire…), gestion de la data et capacités de pilotage entre autres. Sans elles point de régalien, d’une certaine manière.

Si l’ambition ne va pas sans une nécessaire centralisation des choses et une convergence des conduites, cela n’exclut aucunement la subsidiarité. Au contraire, un cerveau n’en est un que s’il a des organes à piloter, eux-mêmes responsables pour une large part de l’utilisation de leurs ressources et de leur contribution à la santé globale de l’organisme.

D’autant que l’aspiration à décentraliser est réelle. Elle fait écho aux aspirations des populations à davantage d’horizontalité dans leurs rapports avec leurs dirigeants. Car nous vivons une période enthousiasmante, où les initiatives du terrain remontent plus facilement, où les échanges deviennent plus circulaires et où certaines habitudes se prennent… un effet cliquet s’installant.

L’aspiration à décentraliser pointe également un besoin fort de réactivité dans la gestion des situations de crise. Ce qui ne va pas sans une certaine réorganisation de l’Etat, connu pour être une structure tentaculaire enserrée dans un millefeuille administratif. Or, le besoin de gestion de crise implique de repenser les échelons de commande, afin de conserver ce qui doit l’être au niveau central, et de déléguer subsidiairement ce qui peut l’être à des échelons plus locaux. Au contact des besoins des populations, ceux-ci sont les plus à même de décider en connaissance de cause.

Mais la transformation digitale est elle-même porteuse de décentralisation. Non seulement fait-elle évoluer le modèle de gouvernance publique mais elle revisite également les référentiels métier, en faisant émerger de nouvelles fonctions nécessaires.

Au premier rang figure son grand maître d’œuvre : le Chief Digital Officer. Celui-ci doit être positionné comme un directeur d’administration : centrale pour une partie, et en responsabilité fonctionnelle avec des équipes exécutives régionales et des grandes agglomérations d’autre part. On doit y adjoindre une bonne dose de change management, afin que ces nouvelles prérogatives soient acceptées par l’ensemble des parties prenantes.

Si la décentralisation est indéniablement salutaire en temps de crise, elle demande du temps et de la préparation. Et au cas où les niveaux décentralisés ne soient pas encore opérationnels lorsque survient la crise, le niveau central pourra toujours continuer à « faire le job ».

Ne versons pas dans le wishfull thinking s’agissant de décentraliser. Cela doit rester un levier, un outil pragmatique au service du mieux-vivre de la population. Mais cette décentralisation doit être pensée et mise en œuvre sans jamais compromettre l’autorité ni la marge de manœuvre d’un État, par ailleurs préoccupé par des questions géopolitiques qui échappent aux citoyens et aux effets de mode.